Du pur cinéma
Le Conseil d'administration du Cinématographe Lumière, 1897
Description du Comité
Depuis l'aube du XXe siècle, l'industrie cinématographique a connu un tourbillon d'avancées technologiques. Des images noir et blanc vacillantes au réalisme éblouissant des images de synthèse, le cinéma n'a jamais cessé d'évoluer. Pourtant, une constante demeure : le cinéma continue de refléter l'esprit de son époque, ses peurs, ses espoirs, ses idéaux et son imaginaire.
Il y a tout juste deux ans, les frères Lumière organisaient la première projection publique de film au monde. Un extrait de 50 secondes d'un train entrant en gare a paniqué les spectateurs, convaincus que la locomotive allait percer l'écran et pénétrer dans la salle. Après une tournée mondiale couronnée de succès pour présenter leurs « images animées », les frères Lumière se sont installés à Alexandrie, déterminés à créer la première industrie cinématographique unifiée au monde, une organisation capable de façonner l'avenir de ce média révolutionnaire.
Le conseil d'administration du Cinématographe Lumière se trouve aujourd'hui à un tournant historique. Les délégués doivent appréhender le rôle émergent du cinéma : en tant que divertissement, certes, mais aussi comme outil de plus en plus puissant pour la narration nationale, l'expression culturelle et la transmission de messages politiques. Avec l'essor d'Hollywood, les questions relatives aux monopoles, à la mondialisation et à l'influence idéologique ne sont plus des hypothèses lointaines, mais des défis urgents et imminents.
Comment le Conseil d'administration favorisera-t-il la paix dans une industrie impitoyable et en pleine commercialisation ? Comment les cinéastes peuvent-ils concilier créativité et innovation technologique, et où tracer la frontière entre le cinéma comme art, le cinéma comme propagande et le cinéma comme discours public ?
Des difficultés de croissance surgiront, de la gestion de la peur du public face aux nouvelles technologies visuelles au dépassement des limites de la caméra et du projecteur Lumière. Les délégués seront également confrontés à des questions pressantes : quels types d'histoires raconter ? Qui sont nos publics ? Quelles normes mondiales, le cas échéant, devraient être établies ?
Georges Méliès, pionnier de la narration cinématographique et des effets visuels, a déclaré : « Derrière chaque objectif se trouve un portail vers un autre monde.» Le Conseil d'administration de Lumière doit maintenant décider quel type de cinéma mondial reflétera et créera.
La coopération internationale sera essentielle pour que le Conseil concilie des intérêts divergents : censure nationale et liberté artistique, accès technologique et contrôle du marché, et exposition internationale et préservation culturelle.
En avant, réalisateurs ! Les lumières sont allumées, la bobine tourne et l’avenir du cinéma est prêt à se dévoiler.
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